Enough ... with the lies ...
Tell me one ... more time ...
My blood ...
Your line ...
Is this you ...
Inside?
[ One more soul to the call - Mary Elizabeth McGlynn & Akira Yamaoka]

 

   C'est fou comme parfois, il faut un petit rien. Je ne sais pas, vous, mais moi, je suis toujours fascinée quand un personnage qui n'est pas "de moi" (ou plutôt "qui ne me fréquente pas") me parle ... me parle de façon personnelle, de façon puissante, profonde. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas simplement un personnage "parlant", intéressant, auquel je peux me sentir relié. Ceci, c'est tout à fait "courant" (quoi que ... mais c'est tout de même moins rare que le cas précédent) et normal. C'est encore différent d'un personnage qu'on aime bien, pour qui on a une certaine empathie, mais pas ce lien. Et puis ... Et puis il y a cette troisième catégorie. Ce personnage qui va littéralement vous parler à vous en tordre les tripes. Il n'a pas votre vie. Il n'est pas vous. Il est si différent. Et en même temps, il va vous montrer des choses sur vous même en vous disant "Voilà. Ce que je vis, ce que j'ai vécu, tu le sais et tu le ressens - tu le sais parce que je te parle bien plus que tout les autres, tu le ressens parce que c'est ainsi qu'est forgé ton coeur."

   Je suis fascinée par les tours et les détours que peuvent prendre les signes et les messages. Car ceux qui les portent ne sont pas toujours ceux que l'on attend ... Chez l'un, l'animal de pouvoir. Chez l'autre, le vent et les arbres. Chez celle-ci ? Les rencontres au détour d'une page, lui tordant le coeur, les mots que ses chimères lui murmurent, et parfois, parfois, celles qui peuplent d'autres esprits qui lui rendent visites ...

   Et il n'y a qu'un mot qui me vient alors.

   Merci.

   Merci d'être là, de me tendre la main et de m'aider à me comprendre moi-même. Merci d'être, êtres de chair invisible, de sang d'encre et de couleurs, composés entre la feuille et l'écran, entre la main et le coeur. Sans bien trop savoir pourquoi - et puis l'on comprend, avec toute la brutalité de la chose.

   La Douleur, la Douleur - et ce sang qui se glace dans mes veines. Il n'y a rien sans rien. Je ne suis rien sans rien. A la fois unique et mêlée à un ensemble d'âmes et d'esprits que je comprends sans jamais comprendre. Leurs murmures, leurs murmures ...

   Merci.

Go drum, do go out
Make your hands ache - Play it out
Go march through crowds
Make your day break...
[ Go Do - Jonsi ]
 

   Ouups. Aurais-je oublié de poster avant-hier ? Hmm, en effet, c'est le cas. Pour la peine, je poste aujourd'hui ce tirage et celui d'aujourd'hui, allons-y joyeusement ! Youpi ! Hm, bref :D

Carte du 7 novembre 2010 - The Arrow Master, Hitting the mark, intention, detachment

   La carte d'hier n'a pas grand-chose à voir avec ma vie spirituelle, du moins pas directement, mais elle m'a fait énormèment de bien. Pourquoi ? Parce qu'en ce moment, je participe à un défi que d'aucun trouve fou, délirant ou pas bien utile : le NaNoWriMo, ou National Novel Writing Month.

   Tout le principe de ce défi est d'atteindre, chaque jour, un certain nombre de mot (1.667 pour être précise :) ), dans le but d'écrire un roman de 50.000 mots. Dingue ? Oui, totalement. Mais le principe est d'écrire un premier jet, pas un petit bijou d'orfèvrerie ! Le roman sur lequel je travaille s'appelle La Prêtresse Noire, l'histoire de Ianna, une jeune femme de 21 ans qui se retrouve soudainement avec, sur les bras, une certaine Rivka qui vient lui annoncer qu'elle a été choisie pour succéder au Prêtre Noir, le dirigeant de Lalhta. Si vous voulez en savoir plus ou lire, c'est par ici. 

   Après un "jour sans" et en voyant l'avancée de deux de mes deux writing buddies, aka ma chérie et Aurore, je n'étais pas vraiment d'humeur folichonne. Cette carte m'a donné un peu un "coup de pied à l'arrière-train" salutaire : ce qui est important, dans ce que je fais, c'est d'atteindre mon but (les 1667 mots / jour), voir même de le dépasser, et si je n'essaye pas, hé bien ... Je vais avoir du mal à y arriver, n'est-ce pas ?



Carte du 9 novembre 2010 - The Well Watcher - Widsom, power of the Divine (env. - Challenger)

   Encore une carte en rapport avec le NaNo ! Oui, ça peut paraître étrange, mais rappellez-vous d'une chose : en ce moment, je me lève, je pense à mon wordcount, je me couche, je pense à ce que je vais écrire pour atteindre mon wordcount, et entre deux, je pense à ce que je suis en train d'écrire, en résumé.

   Ce que me conseille le Gardien du Puit ? Souriez un instant... Je pense tant à ce texte que parfois, je ne sais absolument pas quoi écrire. Je suis devant mon clavier, et rien ne vient. Pouf. Le conseil ? Aller demander de l'aide et de l'inspiration. La seule volonté d'écrire ne sert à rien, et même si les scènes se déroulent à peu près correctement dans mon esprit, il faut que j'aille faire l'effort de demander, quand je suis en manque d'inspiration. Cela me rappelle aussi qu'il faudrait qu'un jour, je me commande le livre Crafting Magick with Pen and Ink.
 

   Ecrire, ce n'est pas seulement connaître ses personnages : c'est aussi savoir demander l'inspiration et se poser devant son clavier ou sa feuille, et laisser les mots filer. Finalement, j'ai compris comment j'arrivais le mieux à écrire : à l'aide d'une limite de temps et de mots - merci Write or Die qui me permet de me donner tout ça, je songe à l'acheter plutôt que de l'utiliser tout le temps online :) -, parce que je suis une faible femme qui travaille dans le mieux dans le rush et que ce petit programme me permet de me donner mes conditions optimales de travail, tout en ayant les personnages autour de moi. D'ailleurs, pour m'aider à travailler, je me fais des petits cadeaux : tous les 10k je compte m'offrir une commission chez un artiste dont j'aime le style, pour représenter mes personnages. Pour les premier 10k, j'ai demandé à KnightMat de représenter ma chère Ianna dans deux costumes de cérémonie ♥

   Bref : pour mieux écrire, prendre un instant pour demander l'inspiration. La prière est utile, et la Muse (ou les Muses) sont là pour nous aider à nous ressourcer, même si la mienne est un peu chaotique :)

[ November Rain - Guns'n'Roses ]
 

 

   Pour aller avec les températures actuelles, ainsi que, globalement, le sentiment qui me prend et me saisit en ce moment, voici un nouvel habillage. Je pense que je vais m'amuser prochainement à faire une petite rétrospective des divers habits qu'à revêtu ce blog, je pense qu'il pourrait y avoir des choses assez amusantes à voir. En tout cas, des divers fonds et des diverses bannières qu'il a pu voir (hé oui, j'ai tout gardé ^_^ !). Je vous accueille donc sur Chaosphère version 6, November Rain ! Hé oui, 6 versions au total : Kali, le Bateleur, El Desdichado, Printemps, Tarot et, enfin, celle-ci. Mes favorites ? Kali et le Bateleur sont en bonnes places, je dois avouer, et j'adore celle-ci, qui me convient tout à fait ♥ !

   Mais je ne viens pas ici uniquement avec un joli et nouvel habillage. Hé non ! J'ai reçu ce matin mon dernier oracle, le Wisdom of Hidden Realms de Colette Baron-Reid, illustré par Jena DellaGrottaglia, publié chez Hay House. Hay House qui, décidément, m'épatera toujours avec leurs oracles (ils publient entre autre les jeux de Doreen Virtue) : packaging quasi-parfait (boîte en carton rigide s'ouvrant en deux, cartes solides dont la tranche est magnifiquement dorée, livret conséquent ... le bémol ? La boîte est plus difficile à ouvrir qu'avant ! J'ai déjà eu d'eux le Goddess Guidance Oracle Cards (que j'ai donné à ma chérie) et le Ascended Masters Oracle Cards (que j'ai toujours), et les boîtes étaient plus simples à ouvrir !), illustrations encore plus délicieuses en vrai que par écran interposé, un soin du détail ... Bref, même si les 8/10ème de leurs oracles ne m'intéressent pas, à chaque fois que j'en ai commandé un sous le coup de coeur, j'ai été ravie.

   Mon premier geste, comme toujours avec un nouveau jeu, a été de le battre et de tirer une carte en demandant "qu'as-tu à m'apporter, qu'as-tu à me tire sur notre future relation ?". Et ... Je dois avouer que j'ai explosé de rire. Comme le Mythic Oracle, le Wisdom of Hidden Realms va directement au coeur des choses. Voici ce que j'ai reçu :

    Le Horse King en "challenger". La carte a littéralement sauté hors du paquet tandis que je battais les cartes, je ne me suis pas posée plus de question et je l'ai prise comme la réponse - tout en prenant par la suite la coupe en compte, dont je vais parler ensuite ^_^

 

    "Laisse moi t'aider. Arrête de tout chercher à contrôler". Oui, j'ai éclaté de rire ... Parce que ce message, j'en ai besoin. Je veux dire, n'est-ce pas amusant ? Moi qui ai besoin de me sentir liée, c'est bien parce que je n'arrive pas à lâcher prise et que je n'arrive pas à dire "stop, c'est bon, maintenant, j'arrête d'essayer de contrôler ce qu'il se passe autour de moi." J'ai besoin qu'on me force à lâcher prise.

   Et ma leçon est de comprendre que je dois le faire de moi-même, accepter les aides extérieures. He. Couplée avec la carte de coupe, The Winged Wise Ones (angelic help, miraculous aid), je perçois mieux les choses. Je dois accepter, simplement, les choses comme elles viennent. Quand quelqu'un vient me voir et m'aide, je dois l'accepter. C'est peut être futile, pour beaucoup, mais j'ai beaucoup de mal à accepter l'aide extérieure : mon premier réflexe va être de me dire "mais qu'ess qui m'veux, lui ? oO J'veux pas" (oui, je sais, je sais, c'est assez puérile, mais j'ai 19 ans - et si l'on est sérieux à 19 ans, je veux bien que vous me jugiez tout de suite pour cela :D (même si à 17 ans cela aurait mieux marché, merci Rimbaud))

   Demain, nouveau tirage de prévu, encore une fois - je reviendrai en parler et parler plus en détail d'un changement personnel qui me trouble et, tout à la fois, m'enchante. :)
 

The prophet told of loud thunders quaking the surface of earth
when the black raven would have turned victim of wonderful spells
He would have become a white swan born from the darklands of sin
[ Gargoyles, Angels of Darkness - Rhapsody of Fire ]

   Premier tirage du mois pour moi-même ... oh gosh. En dehors de quelques créations spirituelles et des taquineries de la Muse, je me sens vide d'un point de vue spirituel. Je ne sais pas. Perdue, peut être. Je crée. Je crée même énormèment, il suffit de voir la multitudes de petits textes qui me permettent d'explorer les différentes facettes de ceux qui viennent me voir, tous les tricots qui s'accumulent - et que, miracle, je finis souvent dans la semaine qui suit le début de leur création. Mais ... Je me sens vide. Mal à l'aise. 

   Résultat, premier tirage du mois pour moi. Choix de jeux surprenant - un que je n'utilise pour ainsi dire jamais, et un qui ne me sert habituellement pas pour mes questions de ce genre. Le Tarot Favole (mon jeu le plus sombre - j'ai envie de noirceur ... J'aimerai trouver le Tarot des Anges Sombres pour cela ... ah, bref :) ) et l'Oracle Parfum de Vie. Sachant que le jeu avec qui je "m'entend" en ce moment est le plus ... rationnel de toute ma collection (le Da Vinci Tarot), le choix me surprend moi-même !

   Voici le tirage :

Le Magicien (env.) - L'Argent / L'Ermite - Le Vide / La Mort (env.) - Le Consultant

   Ne pensez pas trop fort la même chose que moi, s'il vous plait. Ou si. Allez-y. Je crois que cela me fera un peu de bien.
   A regarder le tirage, voici mes premières conclusions :

- J'ai perdu "la flamme" pour des raisons plutôt matérielles : soucis qui nous rattrapent, moins de temps de réflexion, reprise, soucis d'argent, et ainsi de suite. Heu, oui, vous pouvez remarquer que j'ai tout le temps des soucis d'argent, c'est un de mes soucis *soupir* mais je m'améliore
- Même si je me sens vide, je ne suis pas seule. Hé. (j'entends d'ici le "Tu crois quoi ? Qu'on prend un pause café ?" d'un certain ange mutilé. ^_^")
- Et ... le changement doit venir de moi.

   J'avoue, avec le rhume que je traine cette semaine, j'ai un peu de mal à faire une interprétation de folie, mais je crois simplement que le coeur est là. Les problèmes et la vie quotidienne m'ont rattrapé - et c'est à moi de tout faire pour pouvoir arranger cela. Malgré la fatigue, les soucis, les problèmes. C'est nécessaire.

Shake me
Bake me
Break me
Take me where the sun don't shine

Cruise me
Choose me
Use me
Bruise me
Make me lose my mind
[ Slave Me - Scorpions ]

   Il existe de nombreuses choses qui me fascinent et qui peuvent me faire passer pour un être un peu dérangé, un peu moins saine que la normale. Je me suis parfois disputée à ce sujet avec certaines personnes, ça arrive. Avec d'autres, les sujets coulent. Et au final, je me rend compte que tout se lie de façon assez amusante et subtile.

   Au départ, il y a eu cette dispute avec une personne avec qui j'aimais bien parler. Quelqu'un qui trouvait insupportable et inimaginable pour une païenne de parler de soumission face aux Dieux, se considérant plus comme une vassale que comme une fille. Je suis la vassale de ma Reine. Je ne suis pas sa fille, je ne suis pas sa soeur, je ne suis que sa vassale, aimante et aimée - telle est ma relation. C'est une Reine froide mais aimante.
   Les choses se tissent, lentement. La soumission est un acte qui, dans cette relation, me parait normal et sain - qui suis-je pour défier les Dieux ? Je suis Fille de Ténèbres parce qu'Il m'a ainsi désigné, me bénissant cent fois par ce simple nom. Mais je suis au service de la Mort. Et j'ai demandée à être brûlée vive pour être purifiée par le Feu Ancien.

   Se soumettre, c'est aussi aller au devant, affirmer sa volonté et son désir sans pour autant exiger quoi que ce soit. J'ai demandé l'épreuve - l'épreuve m'a été donnée. Et c'est à ce moment là qu'Il est apparu. Lui. Fascinant. Ses yeux de braises, ses mots brûlants, son apparence aussi changeante que la vision des artistes l'ayant représenté. Le Diable en personne - Arcane XV de mon coeur. Je me souviens de ma difficulté à l'accepter dans ma vie, de ces moments passés entre difficulté à assumer et fascination qui s'exerce irrésistiblement.

   Il y a quelque temps, je m'étais penchée sur le bondage, cette pratique qui consiste à ligoter son ou sa partenaire - qu'il soit artistique ou sexuel, peu m'importe. J'y reviens, avec le sourire et cette fascination décuplée. Cette capacité à se laisser aller, à offrir sa confiance en se laissant attacher, en sachant qu'on peut n'être qu'un jouet dans les mains d'une personne, me fascine. Ce n'est pas d'attacher, qui m'intéresse, c'est d'être attacher. Comprendre comment cette soumission se joue entre la confiance et la limite. Le Diable m'a montré les chaines de la vie - celle qui se posent sur les épaules, peuvent être aussi légère qu'une plume quand le moment est venu, tandis que le fil de la destinée est plus lourd que l'amertume. Le Diable m'a montré ses esclaves ... et il m'a montré quelle était la différence entre eux et ceux qui se soumettent d'eux-même, bénissant les chaines non pas en les oubliant, mais en les chérissant comme un cadeau qu'il leur faisait. Car le Diable offre à ceux qui acceptent de l'écouter, comme il tourmente ceux qui se vautrent dans ses dons sans penser une seule seconde à ce qu'il dit. 

   Cordes, liens et soumission - quelque part, je me dis que les chemins me mènent parfois à de bien étranges découverts, à de drôles d'étoiles et de moments. 
 

Artwork : Shibari IV par Mjranum