Chaosphere

Mercredi 2 février 2011 à 21:38

Enough ... with the lies ...
Tell me one ... more time ...
My blood ...
Your line ...
Is this you ...
Inside?

[ One more soul to the call - Mary Elizabeth McGlynn & Akira Yamaoka]
 

   C'est fou comme parfois, il faut un petit rien. Je ne sais pas, vous, mais moi, je suis toujours fascinée quand un personnage qui n'est pas "de moi" (ou plutôt "qui ne me fréquente pas") me parle ... me parle de façon personnelle, de façon puissante, profonde. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas simplement un personnage "parlant", intéressant, auquel je peux me sentir relié. Ceci, c'est tout à fait "courant" (quoi que ... mais c'est tout de même moins rare que le cas précédent) et normal. C'est encore différent d'un personnage qu'on aime bien, pour qui on a une certaine empathie, mais pas ce lien. Et puis ... Et puis il y a cette troisième catégorie. Ce personnage qui va littéralement vous parler à vous en tordre les tripes. Il n'a pas votre vie. Il n'est pas vous. Il est si différent. Et en même temps, il va vous montrer des choses sur vous même en vous disant "Voilà. Ce que je vis, ce que j'ai vécu, tu le sais et tu le ressens - tu le sais parce que je te parle bien plus que tout les autres, tu le ressens parce que c'est ainsi qu'est forgé ton coeur."

   Je suis fascinée par les tours et les détours que peuvent prendre les signes et les messages. Car ceux qui les portent ne sont pas toujours ceux que l'on attend ... Chez l'un, l'animal de pouvoir. Chez l'autre, le vent et les arbres. Chez celle-ci ? Les rencontres au détour d'une page, lui tordant le coeur, les mots que ses chimères lui murmurent, et parfois, parfois, celles qui peuplent d'autres esprits qui lui rendent visites ...

   Et il n'y a qu'un mot qui me vient alors.

   Merci.

   Merci d'être là, de me tendre la main et de m'aider à me comprendre moi-même. Merci d'être, êtres de chair invisible, de sang d'encre et de couleurs, composés entre la feuille et l'écran, entre la main et le coeur. Sans bien trop savoir pourquoi - et puis l'on comprend, avec toute la brutalité de la chose.

   La Douleur, la Douleur - et ce sang qui se glace dans mes veines. Il n'y a rien sans rien. Je ne suis rien sans rien. A la fois unique et mêlée à un ensemble d'âmes et d'esprits que je comprends sans jamais comprendre. Leurs murmures, leurs murmures ...

   Merci.
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