You say you'll never run away
From a certain point in life
{ Beneath Black Skies - Paradise Lost }
C'est au son d'Ennio Morricone que j'aime bien travailler sur ce projet-ci. J'aime bien la musique d'Ennio Morricone. Toute une ambiance, tout un univers. J'ai pris les anciens blocs de dessins, les anciens textes, les anciens polycopiés, et je me suis assise devant ma grande pochette à feuilles format raisin, avant de découper sans ciseau, juste avec mes mains, les rectangles de papiers servant de base aux cartes.
Noish sourit en coin sur le Sacrifice, révélant bien plus par là que ce à quoi je me serais attendue. Alvis meurt, encore et toujours sur le son enivrant de Welcome to the Machine de Pink Floyd. Un univers qui ne m'appartient pas, un personnage qui m'a tellement touché, pour qui j'ai eu mal, et qui comme la Mort m'a montré qu'au final, mourir, c'était parfois vital pour ne pas devenir fou. D'Emmanuella émerge la Lumière au sein des Ténèbres, la Lumière qui guide tous ceux qui ne sont pas perdu dans les Ombres. Daniel se consume lentement sur la Maladie, sans mot dire. Je souffre moi-même sur la Douleur. Les mots s'enchainent, les dessins se déchirent, prennent de nouvelles teintes, et émerge sans un hurlement l'unité d'un jeu qui s'arrache de mon sang et de mes tripes.
Créer un oracle, c’est cela : faire sortir de ses tripes une partie de son univers pour le jeter sur des morceaux de cartons. Des taches de rouge s’étalent, des taches de noir, de gris, de vert, de bleu, et tout s’étale comme une immense toile d’araignée pour créer un système unique, qui fonctionnera pour soi, qui sera notre parfait miroir.
Mais il y en a un qui pour le moment à échappé à toute cette agitation créatrice, et je suis certaine qu’il s’en amuse beaucoup, ce manipulateur d’ange mutilé. Grmpf.
La Rage (Cantos tenant Tziga) / le Double (autoportrait) / La Vérité (pas de souvenirs Oo’)